Être vivante, méditer, créer...

« Empowering people to make a difference on an individual and political Level » (Ecosia)

Faire une différence au niveau individuel et politique avec ce qu’on a, ce qu’on est, et où on vit, c’est possible.

Peu importe qui on est.

En puisant la force et les convictions là où l’oppression et la destruction sont, à n’importe quelle échelle, et en s’appuyant sur le leadership d’un groupe!

Pour ma part et dans ma vie, la première source d’engagement est l’écoféminisme, permettant un engagement marquant entre les femmes et la nature au cours de toutes leurs mobilisations. Il ne s’agit pas seulement de faire la différence au niveau individuel et politique par un lien intellectuel entre l’oppression des femmes et la destruction de la Nature et du climat; il s’agit de l’expérience individuelle, collective et concrète de millions de femmes face à l’aliénation de leurs vies par la menace humaine et économique de la destruction de la Nature et de l’environnement faune et flore, par la décadence du climat lié aux comportements humains égoïstes, pécuniers, faussement politiques, de domination et suprématie humaine face aux ressources inouïes que la Terre proposait dès le départ à l’Homme, de la course à l’armement nucléaire...

Les écoféministes ont compris que c’est un besoin vital d’avoir à l’esprit des images positives, d’espoir, de s’aventurer dans un paysage transformé pour développer un engagement fort et différent énergétiquement face aux récits catastrophes et démoralisants menant à la démission et a l’abandon de toutes résistances. Elles ont compris que la société mondiale qui valorise une culture de guerre ne mènera pas de manière positive à faire la différence au niveau individuel et politique. Le constat massif (qui bien sur, pour certains ne sera pas mis en valeur) aujourd’hui où la planète entière a été mise en confinement face à un virus démontre ce que les ecoféministes et tous les engagés, militants écologiques prônent depuis le début: non, nous ne sommes pas en état de guerre et en lutte comme veulent bien nous le faire croire les politiques, mais nous sommes en état de protection et préservation de soi, de l’autre, des animaux, de la nature, de la vie et irrémédiablement du Climat avec baisse notoire de la pollution: les eaux de Venise sont de nouveau transparentes, où on y voit des poissons vagabonder librement et les cygnes reprennent la joie de déambuler dans les eaux claires. D’un coup, le constat réel et quelque peu amère dans un premier temps pour nous engagés, est que, parce que nous sommes dans une situation contre l’homme par l’invasion de ce virus, voila les dirigeants s’engager tous mondialement, capables de tout déployer pour « lutter »: on débloque des sommes astronomiques, on ferme les entreprises polluantes, on déploie pleins de moyens humains et matériels pour « lutter » contre un virus et on découvre l’impact sur l’environnement. Le constat est amère parce que oui, on se rend compte que nous les engagés pour La Défense du climat, à n’importe quelle échelle, qui croient depuis la première heure qu’un autre monde peut être différent, si on s’engage individuellement et politiquement, c’est possible, concret et réel dans la durabilité. Parce que on s’engage en protection et préservation et non en lutte et guerre. Oui, si on s’engage différemment auprès de la planète, on met pause voir fin à la pollution, à la destruction de l’environnement, à la protection des autres espèces que l’humain. La Nature depuis quelques semaines se met de nouveau à respirer, à vivre.

Le confinement mondial nous donne la plus belle des leçons de vie et de mort depuis quelques semaines: à engagement mondial, individuel et collectif, économique et humain, on peut sauver la planète et créer un autre monde, une autre façon de vivre.

Non pas en état de guerre, mais en état de préservation et protection.

Etre vivant, méditer, créer.

En conscience.

Oui, on peut.

Petit clin d’œil de lecture engagé: « RECLAIM » recueil de textes ecoféministes, choisis et présentés par 2milie Hache, aux éditions Cambourakis.