Étincelle...

« Je cours...

Je vole...

Je vis...

Libre, j’oublie la raison et l’ordinaire.

J’OSE.

Les folies sont les seules choses qu’on oublie pas. »

Oscar Wilde.

Et puis un jour, tu OSES.

Et puis un jour, j’ai osé. Libre comme l’Art. J’ai crée L’Etincelle.

Étincelle.

Un jour, il y a longtemps, après avoir lu le livre « le petit arbre qui chantait » de Nadine Brun-Cosme à 30 petits bouts de 3 ans, ce mot - Etincelle - est sortit de la bouche d’un enfant très particulier. Ultra-sensible, sur-efficient intellectuel et émotionnel, cet enfant a compris. La métaphore du livre, le deuxième degré, le sens caché, l’ombre et la lumière de ce livre face à la vie. Et là, avec son instinct sauvage, sans frein, sans fards comme savent le faire tous les enfants, il me décrit ainsi: Etincelle. « J’ai compris et senti, Sabine, pourquoi tu nous as lu ce livre. Tu es une Etincelle ». Ce mot sort en plein coeur comme quand on s’y attends pas. Il me dit qu’il a compris pourquoi je leur ai lu ce livre, ce que j’ai voulu faire avec ce livre et cette histoire, pourquoi je voulais leur transmettre. Je vacille. Je suis surprise qu’il ait compris tout d’un coup, lui aussi en plein coeur. Étincelle. Je le reçois ce mot. Je le vois et le sens dans ses yeux qui brillent, qui vacillent aussi. Comme moi. Ce moment là qui existe quand tu donnes, partages et que tu sens et ressens que l’autre a reçu et compris. Ce frisson. Ce moment là, où tu vois l’étincelle briller dans les yeux de l’autre. Ce moment là où tu vois l’étincelle de l’autre. Telle qu’elle est. Belle, forte, précieuse. Ce moment la où tu ressens ta propre étincelle avoir donné et d’un seul coup, qui existe parce qu’ elle a du sens. Ton étincelle a touché l’autre. A touché l’étincelle de l’autre. Ton étincelle a allumé, fait vaciller, rallumé, boulversé, attisé, fait rayonner… l’étincelle de l’autre.

Pour comprendre et ressentir ce moment là, je le compare à d’autres sensations presque semblables mais jamais atteignables. Par exemple… Quand tu plonges dans l’eau du haut d’une falaise ou autre, ce moment là de quelques secondes, où, après une longue coulée en apnée, tu retrouves ton souffle vital, ta respiration, ton inspiration. Exister. Quand tu cours, et que en conscience sans pensée, tu te focalises sur chacune de tes foulées sur la Terre, et que tu réalises que pendant quelques secondes, tu es comme suspendue en l’air. Quelques secondes intenses et courtes, quand tu es en l’air, et que tu vides et fais de la place; et puis ton pieds foule de nouveau la Terre, tu te reconnectes, tu t’ancres, et laisse de la place à quelque chose de nouveau, d’inattendu. C’est un mouvement en l’Air puis sur Terre, comme la vague qui se lève et s’écrase dans l’Eau, comme lorsque tu marches en transe sur le Feu, comme la danse intuitive, comme l’Amour inconditionnel et passionné.

Intense. Intense étincelle. Tu l’allumes, la rallumes, la hâtises…. La tienne et celle de l’autre que tu touches. Et là, tu te sens exister en rayonnant grâce à ton étincelle qui prends toute la place. Justement parce que tu touches l’autre de la plus belle des manières.

Quand après une apnée, tu reprends ton souffle. Quand après être en l’air en courant, tu frappes la Terre et t’ancres à chaque pas. Quand tu fais l’expérience de marcher sur le Feu, à Bali ou ailleurs, et que tu te sens si forte, si belle, si précieuse. Quand tu donnes et ressens que l’autre a reçu. Quand tu vois dans les yeux de l’autre son étincelle. Quand tu sens ton étincelle briller et te faire rayonner. À un moment donné, pendant quelques secondes, ça arrive, ça monte, ça te prends de partout. Tu frissonnes de vie. En silence, réparatrices et libératoires, ces étincelles de vie sont ce qui donne du sens à tout.

« Jouer avec le feu? Se brûler les ailes? Se consumer de passions? Éblouir l’autre? Hâtiser les foules? Qui souffle sur le Feu a des étincelles dans les yeux. De petite étincelle naît souvent grand feu. L’étincelle qui met le feu aux poudres. Etincelle de génie. Elle avait des étincelles dans les yeux. Etincelle de vie. Faire des étincelles »

Etincelle. Ce mot intrigue et pourtant il fait toute la différence. Chez toi. Chez moi. Chez l’autre. Dans les éléments, la Terre, l’Eau, le Feu, l’Air. Le Soleil, la Lune, les Étoiles. Dans ta respiration, ton mouvement, ton silence, ta créativité.

Etincelle.

Ce mot a une unicité qui te permets TOUT. D’y croire. De rêver. D’Oser. D’Exister. D’Etre libre d’être juste toi. Libre comme l’Art.

Etre toi suffit. Ton étincelle fait TOUT. Elle fait ta lumière et tes ombres. Et entre les deux, elle danse. Ton étincelle fait que tu es ce que tu es.

Ne la laisse pas ou plus jamais s’éteindre. Ni par quelqu’un. Ni par toi.

Elle est là pour te faire sentir exister, briller, rayonner. Elle est la pour éblouir le monde.

Etincelle.

Il y en a autant que chaque chose, que chaque être vivant (humain, animal, végétal…), que chaque espace, que chaque élément, que chaque énergie…

Sans étincelle, il n’y aurait rien.

Etincelle de vie.


Crédit Photographie: Cécile Hostein.

Crédit Photographie: Cécile Hostein.

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« Le petit arbre qui chantait » Nadine Brun-Cosme.

Ce

petit arbre a grandi tout de travers. Le vent l’a poussé, un ballon l’a frappé, un cheval l’a malmené. A chaque fois, ces chocs ont provoqué des creux dans l’arbre altérant et modifiant sa croissance. Le petit arbre se trouve « laid, tout tordu, tout de travers ». Mais, un grillon, puis un chaton, et enfin, un oiseau s’installent dans ces drôles de creux du tronc, crées par l’arbre tordu. Un jour, au printemps, ils font tous entendre leur voix: le grillon, le chaton et l’oiseau, dans leur unicité a tous les trois. Le petit arbre réalise alors qu’il est un arbre très particulier, unique: un petit arbre qui chante...

Sabine Royer