L’étincelle, le YogaArt, Émoi et ...moi
Derrière l’étincelle, derrière le YogaArt, il y a moi Sabine.
Pas le moi egocentré, le moi surcentré. Je ne suis pas ça. Ne le suis pas. Ne le serai jamais.
Très souvent dans l’ombre alors que je rayonne, que j’aime être Feu, je suis émoi, le « et-moi » de l’étincelle et du YogaArt. Emoi affectif, émoi délicieux ineffable, l’émoi du printemps et des 4 saisons, l’émoi du cœur créatif et yogi, émoi de l’Art et des Arts, l’émoi méditatif sur le tapis de yoga. L’émoi toujours inattendu, imprévisible, différente.
Je n’aime pas être dans la lumière préférant être lumière à l’intérieur. Regarder mon ombre au soleil et imaginer tous les possibles de cette autre vie. J’aime Être a côté de, derrière elle ou elles ou lui ou eux, devant en tendant la main aux étincelles que je cherche à réveiller avec passions chez les femmes, à permettre d’entrevoir et révéler chez l’homme, à danser avec celles des enfants qui brillent de milles feux, vrais magiciens d’étincelles naturelles.
Mettre une étincelle dans la vie des gens pour rallumer la leur alors que je suis dans l’ombre la plupart du temps, c’est ce que je préfères: mettre en émoi, être rouge d’émoi en voyant l’autre comprendre quand elle ou il a retrouvé son étincelle dans un atelier YogaArt, semer l’émoi chez quelqu’un, palpiter d’émoi ensemble et aussi en sororité, être en grand émoi.
Et puis un jour, à force de suivre le Soleil, à force de sérénité auprès de la Lune, quand j’ai trouvé le Bal Perdu écolieu aux énergies créatives, je me suis assise dans l’herbe au bord de la source du Bal Perdu. J’ai pris, sur une profonde inspiration, toutes mes valises de vie d’un coup pour entrer, moi, dans la lumière et j’ai crée L’Etincelle et le YogaArt : mes valises au fil de mes aventures en tant que régisseur général de spectacle pendant des années, puis de maîtresse arc-en-ciel de maternelles et primaires aux pédagogies alternatives où l’enfant était l’inspiration, de professeur de yoga, d’art-thérapeute, de naturopathe en cours de formation, de militante au sein du Planning Familial pour toutes les Femmes (dans leur parcours de libertés bafouées, de sexualité, de grossesse désirée et non-désirée, d’ivg, de violences subies), d’accompagnement auprès des enfants dits atypiques (surrefficient, dys, asperger, hyperactifs..). Et puis d‘un coup, j’ai entendu les nombreuses muses rencontrées dans ma vie qui m’ont toutes et tous donné des leçons: je n’étais pas le vilain petit canard différent, je pouvais être le cygne blanc créatif, inspiré et inspirant, pour transmettre. Et Étinceler.
Transmettre. Être une alchimiste de vie avec tout ce que j’avais appris, tout ce que j’ai en moi, tout ce que je vais continuer d’apprendre pour révéler et transmettre à l’autre. Pour que l’autre personne comprenne grâce à toutes mes idées folles qu’elle est l’artiste de sa propre vie, l’alchimiste de ses rêves, et qu’elle a depuis toujours une étincelle qui lui permet tout. Absolument TOUT.
Un jour, un enfant de 10 ans m’a dit: « c’est bizarre, toi, tu nous as pas demandé ce qu’on veut être quand on sera grands?!! » J’ai répondu « ok! Je n’utilise pas le tableau mais aujourd’hui on va l’utiliser pour y écrire tous vos verbes » Les enfants m’ont tous regardé estomaqués, sans comprendre. Aucun ne m’a rien demandé. Aucun n’a osé comprendre en fait, déjà phagocytés par le système. Je leur ai dit subtilement « mais vous ne pensez pas que vous allez faire qu’une seule chose, un seul métier dans votre vie? Les verbes de votre vie, c’est tout ce que vous auriez envie de faire, tous les verbes de votre vie qui vont la remplir en pensant que c’est pour cela que vous êtes la, que c’est pour cela que vous allez briller et rayonner » …. « ok, comme je vois que cela vous chamboule, je vais écrire les miens quand si j’avais 10 ans » alors sur le tableau, en leur tournant le dos, j’ai écris dans le plus enivrant silence de 30 âmes d’enfants: rêver, créer, inspirer, écrire, fleurir, voyager, partager, construire, grimper, apprendre, aimer, avoir envie, se rappeler, dessiner, peindre, sculpter, danser, sauter, plonger, sourire, nourrir, surfer, courir, passionner, inventer, exister… puis, doucement, je me suis retournée pour les regarder eux. J’ai vu leurs yeux. J’ai vu leurs étincelles. J’ai compris là, à cet instant ce qu’il venait de se passer. En silence, toujours, ils ont chacun pris une feuille et ont rempli ce petit espace de feuille par pleins de verbes de vie. Leurs verbes. Leurs vies. Avec espoir, envies et passions. Et, là j’y ai vu leurs étincelles écrites noir sur blanc. Ou plutôt de toutes les couleurs. Leurs étincelles. Leurs feuilles, je les ai photocopiées avec leurs autorisations et je les ai gardées comme un trésor de vie. Comme leurs yeux étincelant dans mon coeur à jamais.
Ce jour la, assise dans l’herbe, j’ai repensé à ce souvenir et moi aussi, je me suis demandé ce que je voulais être - moi?! : Être ombre, lumière, cygne, louve, libellule, fée, jardinière de vie, herboriste de cœurs abimées, âme chamanique, peintre d’œuvres d’art de vie, femme étincelle, alchimiste YogaArt, émoi.
Les photographies où j’ai laissé mon empreinte sont alors devenues différentes.
Alors quand on me demande maintenant « et derrière l’étincelle c’est qui ? »
Je réponds en souriant « hum, il y a l’Etincelle, le YogaArt, émoi »
✨✨✨✨