Dimanche soir...

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Dimanche soir…

« Je n’ai plus peur du dimanche soir… »

Ce texte de l’artiste Grand Corps Malade, j’aurais pu le susurrer, peut être pas aussi bien écrit que lui ni mis en musique ainsi.

Mais ce texte représente beaucoup, résonne fort.

Depuis maintenant presque deux ans, où j’ai créé L’étincelle et l’écolieu le Bal Perdu dans ce lieu en pleine nature, mes dimanche soir n’ont plus la même saveur, la même caresse, la même chaleur, ni la même danse.

Ce texte, j’aurais pu avoir envie qu’il vienne de mon binâme, ou lui dire. J’aime ce texte aussi pour ce « et si… » dans mon histoire de Tango dell Amor avec lui.

Mais ce texte pour moi résonne fort dans ma chair, mon coeur, mon esprit, mon corps mis à nu.

Mon essence. Mon étincelle.

Quand on me demande ces derniers temps ce qui a changé ma vie d’être libre professionnellement, d’avoir créé mon univers de vie entre l’étincelle et cet écolieu en devenir de tiers lieu pour l’ouvrir encore plus grand et à plus de monde, d’avoir quitté le monde du spectacle et de l’événementiel que j’aime tant (de toute manière celui la je ne le quitterais jamais…trop d’amour passions), de quitter le monde de l’école et de l’enseignement, ce que ça me fait de m’occuper de tout cela maintenant, d’accompagner toutes ces femmes en quête, « d’escalader des montagnes pour y croire encore alors que tu vois bien que tout s’écroule et tout change, la culture et tout le reste», ce que ça me fait de vivre ainsi …? 

Oh les questions sont nombreuses, pleines de curiosités, d’interêts, de recherches de compréhension….

Ce qui me vient la, tout de suite, maintenant depuis ces dernières semaines, c’est 

Parce que grâce à toi, toi et toi, à toutes ces femmes qui ont résonné avec l’étincelle, qui ont rallumé, embrasé la leur en venant à mes retraites, ateliers, au chemin de traverse en digital,

« Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir

Je l'ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent 

Dans notre histoire rien n'est écrit mais tout sonne comme une évidence » 

VIBRER…

Maintenant le dimanche soir, je n’ai plus peur mais je vibre..

« Parce qu'avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions 

Que ma routine s'est égarée dans ces changements de direction 

Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar 

Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir »

Ça ressemble à l’instant frisson quand tu es régisseur général et que à quelques secondes du début du concert ou de la pièce de théâtre ou du spectacle de rue et que tu dois lancer le top départ, le signal où ils vont tous être dans la lumière et toi, t’es là, les yeux dans l’ombre où ton coeur bat au rythme de tout tellement l’adrénaline est forte, magique, étincelante.

Ça ressemble à l’instant frisson où tu vas ouvrir la porte de ta classe et où derrière se trouvent 30 âmes pures et sauvages de mômes de 3 ans qui vont faire un saut énorme dans leur vie, rentrer à l’école, et qui, comme des artistes qui se montrent à nu devant un public pour les éblouir, les faire rêver, c’est à eux mêmes qu’ils s’offrent cette lumière. Et toi t’es la,  les yeux dans l’ombre où ton coeur bat au rythme de tout tellement l’adrénaline est forte, magique, étincelante.

Ça ressemble à l’instant frisson où tu vois les yeux de cette femme qui vient pour la première fois de sa vie de t’apprendre l’inavouable qui la ronge, qui l’a démolit, la fracassé en milles morceaux. Où tu vois les yeux de cette femme qui s’effondre parce qu’elle ne peut pas être mère, parce que elle ne veut pas être mère, parce que elle sait pas ce que c’est d’être femme, parce que elle sait pas. Où tu vois les yeux de cette femme qui ne sait plus où trouver la force pour faire confiance, qui ne sait pas qu'elle n’aura plus jamais peur parce que on ne va plus la toucher violemment par des coups, qui ne sait plus qu’elle n’aura plus jamais peur parce que on va la toucher avec amour et respect. Où tu vois les yeux de cette femme qui est perdue et qui ne sait pas pourquoi elle souffre. Où tu vois les yeux de cette femme qui a peur du dimanche soir et de tous les autres soirs. Et toi, les yeux dans l’ombre où ton coeur bat au rythme de tout tellement l’adrénaline est forte, boulversante, étincelante.

Et puis ça ressemble à l’instant frisson où tu vois les yeux, le coeur, le corps, l’esprit et l’âme de cette femme qui a compris. Qui se résilie elle même parce qu’elle est si forte, si belle, si précieuse. Qui après être à terre, se relève. Qui danse danse danse, sauvage et libre. Qui rit, crie de joie, hurle de jouissance de cette pulsion de vie. Qui sourit. Qui vit. 

Qui étincelle…

Je n’ai plus peur du dimanche soir grâce à toutes ces étincelles de vie autour de moi que j’accompagne comme je peux, comme je crée, comme je danse, comme je respire, comme je vibre…

Et

Depuis, quelques temps, je n’ai plus peur du dimanche soir parce que cette chanson, ce texte et cette musique, je me la chante… aussi à moi même. Pour moi.

Dans tous mes combats, dans toutes mes différences, dans toutes mes douleurs et mes grands bonheurs, dans toute mon unicité, je suis gratitude.

Parce que quelque part, à un endroit bien particulier, je pourrais me dire ces mots à moi même et cette chanson prend encore une plus grande dimension. 

De résilience.


Merci la vie, parce que je n’ai plus peur du dimanche soir….


Amour Infini.

Sabine.


✨Crédit photographie: Cécile Hostein, Poitiers, Janvier 2019..

Une photographie est une œuvre d’une artiste, une œuvre d’art, de l’art. 

Merci de respecter l’artiste et cette photographie d’art, de ne pas prendre, copier, illusionner. Cette œuvre n’est pas libre de droit, elle existe pour nous toutes et tous pour vous toucher avec émotions et sens, elle existe à sa créatrice Cécile Hostein. Merci de respecter et d’honorer.✨ 

Dimanche soir

Grand Corps Malade

Parce qu'avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s'est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir

Parce que ça arrive tellement souvent que je sois en pic de sentiments
Et que ma pudeur accepte quand même de te le faire comprendre gentiment

Parce qu'il paraît que l'homme s'habitue vite, s'habitue trop
Et qu'moi je sais que mes deux mains ne se lasseront jamais de ta peau

Quand je vois tout ce qu'on a construit, je me dis que dix ans c'est tellement long
Et puis je me dis que c'est tellement court à chaque fois que s'affiche ton prénom
Parce que le temps n'a pas d'emprise sur la couleur de tes yeux
Parce que le vent éteint une petite flamme mais attise un grand feu

Parce qu'on s'est tant rapprochés que nos souvenirs se ressemblent
Parce que quand la vie n'est pas simple, c'est tellement mieux d'être ensemble
Parce que je sais que le lundi, je vais te parler et te voir
Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir

Je l'ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n'est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c'est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c'est elle qui a trouvé le plus beau thème

Parce que je te chambre sur tes manies mais que je pourrai plus me passer d'elles
Parce que je me moque de tes défauts mais qu'ils me sont devenus essentiels
Parce qu'avant de te regarder partir, je te vois te maquiller dans le miroir
Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir

Parce qu'on est libres quand on est forts et plus forts quand nos liens se soudent
Qu'une mauvaise passe devient alors moins profonde que le creux du coude
Parce que tous les nuages du monde n'empêchent pas les pleines lunes
Et que chaque fois qu'elles brillent, c'est nos débuts qui se rallument
Parce que tu sais ce que j'aime, parce que je sais ce que tu veux
Et que c'est quand même une première fois dès qu'on est seuls tous les deux

Parce que 120 mois plus tard, je viens encore juste de te rencontrer
Parce que tu es mon plan A et que tu seras aussi mon plan B

Après dix ans d'un beau voyage où je me rappelle de chaque seconde
Après dix ans qui ont vu naître les quatre plus beaux yeux du monde
C'est toi qui as trouvé le plus beau thème de notre histoire
Parce que c'est toi, parce que t'es là, je n'ai plus peur du dimanche soir

Je l'ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n'est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c'est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c'est elle qui a trouvé le plus beau thème

Je n'ai plus peur du dimanche soir

Paroliers : Angelo Foley / Bruno Dias / Fabien Marsaud

Paroles de Dimanche soir © Sony/ATV Music Publishing LLC

Sabine Royer